Toussaint, jour de deuil national et dimanche de la mort, novembre est traditionnellement le mois de la commémoration du défunt ; c'est aussi l'occasion de réfléchir à sa propre succession de son vivant. À l'ère du numérique, cela comprend les comptes auprès des fournisseurs de courrier électronique, des réseaux sociaux ou des banques, mais aussi la propre identité numérique. Cependant, 75 % des internautes n'ont pas encore réfléchi à leur patrimoine numérique. Tout comme pour les choses matérielles, certaines personnes réfléchissent déjà à ce qu'elles feront de leurs propres données numériques informations, photos ou vidéos, de leurs comptes et de leur identité numérique sur Internet après leur mort. Toutefois, 26 % d'entre eux souhaiteraient s'en occuper en temps utile. Au moins 19 % d'entre eux déclarent qu'ils se sont occupés de leur héritage numérique. Six pour-cent, en revanche, ne se soucient pas du sort de leurs propres données et comptes après leur décès. Pour les héritiers, il serait très important de protéger autant que possible la vie numérique des personnes décédées contre les abus. Ceux qui ne laissent pas de mots de passe pour l'accès aux comptes numériques ne facilitent pas la tâche de leurs héritiers. Par exemple, toutes les adhésions payantes du défunt sont transmises aux héritiers.
Macabre Hacking : message d'une personne apparemment morte ?
Il existe également un risque que les comptes numériques des personnes décédées soient piratés. Ceux qui n'y ont pas accès en tant que survivants ou qui ne savent rien sur un compte le découvriront beaucoup trop tard ou jamais. De plus, les parents qui ne disposent pas des données de compte pour les réseaux sociaux ne peuvent qu'empêcher le défunt de continuer apparemment à vivre avec beaucoup de difficultés. Sur Facebook, par exemple, les parents survivants ne peuvent pas accéder au profil d'une personne décédée sans connaître les données d'accès. Il est possible d'établir un statut commémoratif après la présentation du certificat de décès ou d'une nécrologie numérique. Cependant, Facebook se contente ensuite de désactiver les fonctions de rappel afin qu'aucun autre courriel ne soit envoyé au nom du défunt. Pour supprimer un compte Twitter, il faut présenter un certificat de décès, une copie de la carte d'identité ou du permis de conduire de l'héritier, ainsi qu'une attestation notariée indiquant les coordonnées de l'héritier et son lien de parenté avec le défunt.
Il est beaucoup plus facile et plus sûr d'organiser votre patrimoine numérique de votre vivant.
Vous devez garder ces points à l'esprit :
- Le compte de courrier électronique est souvent la plaque tournante de la communication avec tous les autres services en ligne et donc le compte le plus important dans le règlement de la succession.
- Les données d'accès aux comptes de courrier électronique et à tous les services Internet utilisés doivent être inscrites à la main dans le testament. On peut également y préciser quel groupe de personnes peut se voir accorder l'accès. Cela est également important, car les prestataires exigent souvent un certificat d'héritage pour accéder aux comptes.
- Dans le cadre du pouvoir de précaution, il est possible de déterminer les données auxquelles les parents ou les héritiers peuvent accéder et ce qu'il convient d'en faire. Il est également possible de définir quels abonnements et les services payants doivent être annulés après le décès.
- Les fournisseurs de services individuels comme Google proposent désormais des gestionnaires d'inactivité de compte. Elles peuvent également être utilisées pour déterminer de votre vivant que le compte sera automatiquement supprimé après une certaine période d'inactivité, ou pour déterminer qui doit être averti et avoir accès au compte en cas de décès.